Soldes d'été : c'est parti !
AFP - Les soldes d'été ont débuté mercredi sous une pluie jugée encourageante par les commerçants traditionnels et par les sites internet, avec un coup d'envoi dix jours plus tôt que l'année dernière, à la grande satisfaction de beaucoup de commerçants. A la mi-journée, les avis différaient toutefois pour qualifier ce démarrage, présenté tantôt comme "encourageant", "en fanfare" ou "lent". "Le début des soldes est encourageant", jugeait Elodie Arcayna, directrice des Quatre Temps à La Defense (Hauts-de-Seine). Le plus grand centre commercial de France affichait 35.000 visiteurs en milieu de matinée contre 15.000 habituellement. "Je pense que la pluie va nous aider", a-t-elle prédit. En région parisienne ,"c'est un début en fanfare, très encourageant"", a renchéri François-Marie Grau, secrétaire général de la Fédération française de prêt-à-porter féminin, pour qui le temps pluvieux "incite peut-être les consommatrices à entrer dans les magasins". "Ce sont surtout des chaussures et la lingerie qui font l'objet de la ruée", puis les clientes recherchent "des marques, notamment de créateurs et après elles embrayent sur le reste de l'offre", a-t-il expliqué. "Cela démarre peut-être un peu lentement, mais peut tout à fait changer en cours de journée", selon Jean-Michel Silberstein, délégué général du Conseil national des centres commerciaux (CNCC), estimant que la pluie était de bon augure pour les centres commerciaux. Sur internet, les sites de vente de chaussures Sarenza et Spartoo annonçaient respectivement des ventes en hausse de 80% et de 105%, par rapport au premier jour des soldes d'été 2010. La Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) s'attendait à une croissance des ventes de l'ordre de 10% pour le secteur pendant les soldes. En province, pas de grosse affluence en matinée selon les bureaux de l'AFP. "Il n'y a personne dans les magasins", a constaté à Lyon Laurence Morant, 46 ans, venue d'Annecy, attribuant cela au phénomène des ventes privées, en amont des soldes. "Les gens attendent la deuxième vague de soldes", a estimé Agnès, enseignante, pour expliquer le peu d'affluence. "Les marques ne soldent que sur les articles les plus chers, et donc ils restent trop chers", regrettait Fleur, à Lille. Sa soeur Céline fait elle de plus en plus ses emplettes sur internet, "moins cher, plus pratique, et on a des soldes toute l'année". A Bordeaux, certains commerçants ont regretté que les soldes débutent au lendemain de la Fête de la musique et auraient préféré qu'ils démarrent une semaine plus tard. Les soldes "sont un rituel qui progressivement, année après année, devient de plus en plus, pour une grande majorité de consommateurs, une nécessité budgétaire. Mais, en même temps, c'est un moment festif", a déclaré à l'AFP le secrétaire d'Etat à la Consommation Frédéric Lefebvre, qui a symboliquement lancé les soldes aux Galeries Lafayette Haussmann et au Printemps à Paris. Ce rituel concerne tout le monde des consommateurs avec un petit ou un gros budget, des Français comme des touristes, a-t-il relevé. Dès 08H00, heure légale de démarrage des soldes en magasin et sur internet, des dizaines de clients se sont engouffrés dans les Galeries Lafayette, certaines clientes courant en criant "on y va !". Parmi elles, Manuela venue de Guinée pour les soldes et qui tenait à être à l'ouverture "parce que après il y de grosses pièces qui partent vite".
